Élise Hugueny-Léger, « Projections de soi. Identités et images en mouvement dans l’autofiction », Lyon: Presses Universitaires de Lyon, 2022, 324 p.
Abstract
Depuis plusieurs décennies déjà, l’autofiction domine les chantiers les plus productifs de la littérature française contemporaine et de la critique littéraire. Le terme a suscité au fil des années tant des refus de la part des écrivains que de nouvelles manières d’enrichir des pratiques littéraires par des extensions multiples. Quant à l’approche critique, l’autofiction a été fortement théorisée en France, résistant à la fois aux encadrements génériques et aux attaques plus ou moins subtiles de la part des théoriciens. L’autofiction fascine parce qu’elle fait vaciller les notions de réalité, de transparence, de référentialité et de fiction, tout en mettant en crise le pouvoir des mots de dire les choses. Les frontières, jusque-là opaques entre la fiction et la réalité, brouillent maintenant les pistes de lecture et remettent en question le célèbre pacte autobiographique classique. Ce n’est pas anodin le fait que l’autofiction devient un sujet des débats critiques dans le dernier quart du XXe siècle, car elle relève d’une esthétique véritablement postmoderne par ses jeux de dédoublement, de miroir, de substitution, de copie.
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