Pour une phénoménologie appliquée
Abstract
La dispute des années ’80 autour de l’« argument transcendantal » a produit une scission à l’intérieur de la philosophie contemporaine. Ses effets durent encore. On parle aujourd’hui d’une philosophie analytique, respectivement, d’une philosophie continentale, mais surtout du recule de la dernière par rapport à la première. La phénoménologie s’inscrit dans cette mouvance comme un des pôles les plus résistants de la philosophie continentale, même si ses chaires sont de plus en plus rares dans les départements de philosophie. Apparemment, cette « séparation » est due au choix que les philosophes analytiques ont fait pour le langage logico-mathématique. Un choix déjà anticipé et évalué du point de vue « critique » par Kant, qui le place, bien évidemment, du côté des catégories mathématiques. Pour lui, une telle option ne présente pas d’intérêt quant à la question sur la vérité puisque les objets mathématiques sont construits à l’intérieur même de ce langage. Aussi, parle-t-il d’une vraie « tentation » des philosophes pour ce type de discours, censé être « complet, consistent et décidable », mais pratiquement sans rapport avec le problème de la vérité et, par conséquent, avec celui, essentiel, de la « chose en soi ».Downloads
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