LA FABRIQUE DE L’HUMAIN. SENSIBILITÉ ET ÉPISTÉMOLOGIE DE L’HUMAIN DANS DEUX ROMANS FRANÇAIS DU XVIIIᵉ SIÈCLE

Authors

DOI:

https://doi.org/10.24193/subbphilo.2023.3.09

Keywords:

sensibility, senses, feelings, human nature, Enlightenment, Montesquieu, Laclos.

Abstract

Producing Humanity: Sensibility and Human Epistemology in Two Eighteenth-Century French Novels. The eighteenth century is not only the Age of Reason but also a great age of feeling, in which sensations, emotions, feelings and affects redefine both the relationship between the human and the natural environment and the relationship between the self and the social, or the self and itself. If the “sensitive soul” shapes a new moral ideal, it also points out the importance of a human faculty which does not oppose reason, but complements it. In this paper I wish to explore the questions posed by the “rise of feeling” in the eighteenth-century French novel and the way in which it impacts upon a general understanding of the “human machine” and human nature. In this respect, I intend to propose a re-reading of two famous novels of the time, i.e. Montesquieu’s Lettres persanes and Choderlos de Laclos’s Liaisons dangereuses. Based upon recent research on the history of sensibility and emotions, our study examines the way in which sensibility promotes new fictional forms and norms of emotional behavior intended to open a debate on human nature. The conclusion that I will draw is that the French novelists of the time, even those who seemed less “sentimental” (such as Montesquieu) or less “philosophical” (such as Prévost or Laclos), did not ignore the then contemporary philosophical debates on sensibility and human nature, but tackled them from a more experimental angle by imagining fictional characters whose disturbed sensibility served to question the limits between the human, the non-human and the inhuman.

REZUMAT. Fabrica umanului. Sensibilitate și epistemologie a umanului în două romane franceze din secolul al XVIII-lea. Secolul Luminilor este, în egală măsură, o epocă a rațiunii și una a sensibilității, în care senzațiile, emoțiile, sentimentele și afectele ajung să redefinească nu numai relațiile dintre om și lumea înconjurătoare, dar și cele dintre om și grupul social sau dintre om și sine. „Sufletul sensibil” dictează principiile generale ale unui nou ideal uman și moral, iar sensibilitatea trimite la o facultate umană fundamentală care nu numai că nu se opune rațiunii, ci îi este complementară. Studiul de față intenționează să exploreze o serie de întrebări legate de „ascensiunea sentimentului” în romanul francez al veacului al optsprezecelea și modul în care ea își pune amprenta pe reflecția filosofică cu privire la „mașinăria” și natura umană. Pornind de la această idee, îmi doresc să propun o relectură a două romane celebre din epocă (Lettres persanes de Montesquieu, respectiv Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos). Luând drept punct de plecare cercetări recente în istoria emoțiilor și a sensibilității, voi examina modul în care sensibilitatea ajunge să modeleze noi forme și norme de comportament afectiv, precum și să inițieze o polemică cu privire la moralitatea și natura umană. Concluzia studiului este că majoritatea romancierilor francezi din epocă, chiar și aceia care par mai puțin „sentimentali” (precum Montesquieu) sau, dimpotrivă, mai puțin „filosofici” (precum Prévost sau Laclos), nu au ignorat dezbaterile contemporane cu privire la natura umană și raporturile ei cu sensibilitatea, însă au preferat să le atace dintr-un unghi experimental, prin intermediul unor personaje a căror sensibilitate „perturbată” servește la o interogație cu privire la limitele dintre uman, non-uman și inuman.

Cuvinte-cheie: sensibilitate, simțuri, sentimente, natură umană, Secolul Luminilor, Montesquieu, Laclos.

Article history: Received 1 June 2023; Revised 17 August 2023; Accepted 12 September 2023; Available online: 30 September 2023; Available print: 30 September 2023.

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Published

2023-09-30

How to Cite

BUGIAC, A. (2023). LA FABRIQUE DE L’HUMAIN. SENSIBILITÉ ET ÉPISTÉMOLOGIE DE L’HUMAIN DANS DEUX ROMANS FRANÇAIS DU XVIIIᵉ SIÈCLE. Studia Universitatis Babeș-Bolyai Philologia, 68(3), 149–168. https://doi.org/10.24193/subbphilo.2023.3.09

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