PRÉSENTATION – USAGES ET USAGERS PHILOSOPHIQUES * PRESENTATION – PHILOSOPHICAL USES AND USERS

Authors

  • Anda FOURNEL Docteure en Sciences du Langage, diplômée en Philosophie et Sciences de l’Education. Laboratoire LIDILEM, Univ. Grenoble Alpes. E-mail : anda.fournel@univ-grenoble-alpes.fr https://orcid.org/0000-0002-3190-3785
  • Samuel NEPTON Doctorant en philosophie de l’éducation et auxiliaire chargé d’enseignement à l’Université Laval, Canada. Membre du Centre Interuniversitaire de Recherche sur la Science et la Technologie (CIRST) de l’UQAM, il est également formateur en philosophie pour enfants auprès de l’Université Laval et de la fondation SEVE formation Canada. E-mail : samuel.nepton.1@ulaval.ca
  • Camille ROELENS Docteur en philosophie de l’éducation, éthicien, chercheur au Centre Interdisciplinaire de Recherche en Éthique, Université de Lausanne (Suisse). Secrétaire de la SOFPHIED (Société Francophone de Philosophie de l’éducation) et co-secrétaire de l’AECSE (Association des Enseignant.e.s et Chercheur.e.s en Sciences de l'Éducation). E-mail : camille.roelens@unil.ch https://orcid.org/0000-0002-9650-9746

Abstract

Les contributions du présent numéro ont répondu à notre appel autour de la thématique Quel(s) usage(s) de la philosophie aujourd’hui ? Cette question de l’usage renvoie premièrement aux pratiques philosophiques existantes, établies, identifiées comme telles dans un contexte social, culturel, éducatif et/ou politique déterminé – comme par exemple celui danois évoqué dans le premier article de ce numéro. Ces pratiques peuvent être considérées comme des réalisations de la pensée philosophique (une philosophie en usage), telles qu’elles se concrétisent à travers le discours, sous forme écrite ou orale, monologuée ou dialoguée (écrits philosophiques, cours de philosophie, pratique de discussion philosophique avec publics scolaires ou publics non-avertis à philosopher, etc.). En second lieu, la question de l’usage de la philosophie peut être scrutée à la lumière de ses fonctions (l’utilité de la philosophie). Pour quoi et pour qui la philosophie serait-elle alors utile ? Plusieurs réponses peuvent s’envisager. Utile à elle-même, s’il est encore possible d’affirmer que faire de la philosophie peut avoir une finalité intrinsèque. Utile à d’autres disciplines, en mettant à leur disposition ses outils, ses méthodes, son regard. Utile « à rien », comme disait Jankélévitch, c’est-à-dire somme toute gratuite. A moins qu’elle ne serve simplement qu’à être pratiquée : « la philosophie c’est fait pour que l’on en fasse, c’est pas fait pour qu’on en parle » . Utile pour qui ? Pour l’individu, pour la formation de la pensée et le bien-être individuel. Utile à la société pour former des citoyens réfléchis et pour permettre au public de comprendre et maintenir l’ordre social existant. Utile pour autrui avec qui le sujet entre en dialogue, pour l’entraîner à penser, pour tisser des liens ou pour lui faire découvrir la philosophie. Utile à l’humanité , représentant à ce titre ce qui fait le caractère humain de la discipline au-delà de qui la pratique, ou de comment la philosophie est pratiquée ? Au vu de ces enjeux et aspirations, il paraît non seulement pertinent mais même indispensable de regarder de près ces différents usages ainsi que la manière dont les usagers accueillent, s’approprient et s’emparent de la (des) pratique(s) de la philosophie.

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Published

2021-12-30

How to Cite

FOURNEL, A., NEPTON, S., & ROELENS, C. (2021). PRÉSENTATION – USAGES ET USAGERS PHILOSOPHIQUES * PRESENTATION – PHILOSOPHICAL USES AND USERS. Studia Universitatis Babeș-Bolyai Philosophia, 66(3), 7–10. Retrieved from http://193.231.18.162/index.php/subbphilosophia/article/view/363

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